Champ - Contrechamp
Lorsqu'en novembre dernier les pêcheurs bretons se sont mis en grève pour protester contre la hausse des carburants qui engloutit leurs bénéfices, Nabot-Léon, qui se targue de réformer sans céder sur rien, est allé au Guilvinec faire son show devant les caméras convoquées pour l'occasion. Plutôt que de rapporter que les pêcheurs avaient obtenu gain de cause (comme quoi, une bonne grève...), les médias ont passé en boucle la séquence suivante, où l'on voit notre pimousse national, petit mais costaud, prêt à faire le coup de poing, jouant les caïds de banlieue pour s'attirer la sympathie du prolo scotché devant le JT de JPP (jean-Pierre Pernaut).
C'est bien le même homme qui donnait, au cours du débat d'entre les deux tours de l'élection présidentielle, une leçon de sang-froid et de maîtrise de soi à Ségolène Royal, et qui, dès qu'on l'asticote un peu, n'arrive plus à aligner deux mots.
Ce que l'on a pas vu ou entendu au JT, c'est le "ça" qui énerve tant Nabot-Léon. Ne cherchez plus, Tiger le chat l'a fait pour vous. Voilà le contrechamp de ce que l'on a vu à la télé :
Il y va fort, Juju, sur ce coup ! Je ne suis pas sûr que le chef de l'état serait ressorti gagnant d'une confrontation physique ; mais les rodomontades ne coûtent pas cher quand on a une dizaine de gardes du corps autour de soi. Dans ces conditions, on a beau être chétif, aboyer comme un roquet est sans risque. Le problème est qu'il agit ainsi en permanence.